Des crêpes au lait de chèvre

Nicolas Le Roux a aménagé un triporteur pour vendre ses crêpes au lait de chèvre, notamment sur le marché de Carhaix le samedi matin. (Le Télégramme/Nathalie Com)

Nicolas Le Roux propose ses « Krampouez Bique » sur le marché de Carhaix. Des crêpes confectionnées chez lui à La Feuillée.

Il a aménagé un triporteur pour vendre ses crêpes au lait de chèvre, notamment sur le marché de Carhaix le samedi matin. (Le Télégramme/Nathalie Com)

Depuis quelques semaines, Nicolas Le Roux vend ses crêpes le samedi matin sur le marché de Carhaix. Mais pas n’importe quelles crêpes. Ce sont des « Krampouez Bique » autrement dit des crêpes au lait de chèvre qu’il confectionne chez lui, au village de Trédudon à La Feuillée. Ces fameuses « Krampouez Bique » sont préparées à base de lait cru, sans conservateur et sans blé noir.

Un petit goût plus doux

« Les gens sont un peu surpris car ne n’est pas courant. Mais je n’ai pas beaucoup de retours négatifs. Les clients me disent qu’elles ont un petit goût plus doux. Au final, je pense qu’il n’y a pas tant de différence. C’est davantage un concept » sourit Le Feuillantin. En bouche, presque impossible en effet de faire la différence avec une crêpe au lait de vache. « Les gens qui n’aiment pas le fromage chèvre sont toujours surpris » opine l’artisan-crêpier. Les « Krampouez Bique » seraient par ailleurs « plus digestes » à en croire Julie, une « concurrente » croisée ce jeudi 8 août sur le marché de Huelgoat.

Nicolas Le Roux est originaire de Plabennec dans le Nord-Finistère. C’est pourtant à Paris qu’il a appris à faire des crêpes il y a une vingtaine d’années. « J’ai travaillé quelques années dans une crêperie à Montparnasse » explique-t-il. Revenu vivre dans le Finistère, il y a quinze ans, il a notamment exercé la profession de conducteur de scie.

Un choix de vie

Plus encore qu’une reconversion professionnelle, c’est un choix de vie qui l’a amené à s’établir au village de Trédudon à La Feuillée. « Comme mon père j’aime les monts d’Arrée et la culture bretonne » sourit l’artisan crêpier. Il affectionne aussi les chèvres. « Un animal super-sympa » et en possède une dizaine, principalement des chèvres des fossés.

Pourquoi dès lors ne pas essayer avec de faire des crêpes avec du lait de chèvre ? L’idée fait son chemin. En novembre 2018, Nicolas obtient le statut de cotisant solidaire. En mars 2019, il démarre la production. Quatre mois plus tard, il produit vingt douzaines tous les deux jours. « Uniquement des crêpes de froment. Une journée est consacrée à la production et la journée suivante à la vente » détaille Le Feuillantin.

À l’aide d’un triporteur

Ce dernier commercialise ses crêpes sur les marchés de la région. Carhaix le samedi matin, Huelgoat le jeudi matin, au bourg de La Feuillée le mardi matin. Il a même fabriqué un triporteur pour pouvoir présenter sa production. « Je cherchais un moyen de disposer d’un stand tout prêt. Le triporteur me permet de gagner du temps » explique l’artisan-crêpier. Pour l’heure, ce dernier n’envisage pas d’augmenter sa production. Son souhait le plus cher : continuer à vivre de son métier.

Pratique

Nicolas Le Roux est présent sur le marché de Carhaix le samedi matin.

Source :  https://www.letelegramme.fr