Le formateur crêpier, est aussi podcasteur

Patrick Rongier tient une école de crêperie à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) depuis 2017. Le formateur s'est également lancé dans une autre aventure : le podcast.

 
Formateur crêpier à Saint-Nazaire, Patrick Rongier aime également « raconter des histoires ». ©BE

Coursier à 16 ans, puis barman et serveur, agent de la SNCF, organisateur de salons professionnels, consultant formateur… Avant d’ouvrir son école de crêperie à Saint-Nazaire, la vie professionnelle de Patrick Rongier, alias Le Père Le Roïc, a été chargée.

« Je suis tombé amoureux d’un geste » Le déclic survient en 2012. Le Nantais d’origine se souvient : Je me mettais derrière les billigs pour les fêtes entre copains. Ils aimaient et ils voulaient que je leur apprenne.

L’idée d’ouvrir un centre de formation de crêperie est lancée.

Pour Patrick Rongier, le froment et le sarrasin sont des affaires familiales et sentimentales.

Du côté de Saint-Malo, sa grand-mère (d’où vient le nom Le Roïc) a cuisiné pendant près de 30 ans « dans une petite cahute ».

Il se souvient également de l’acquisition de sa première crêpière, à 14 ans, lors d’un périple en mobylette dans les monts d’Arrée.

« Je suis tombé amoureux d’un geste », confie-t-il.

Plus de 500 crêpiers formés

Son activité derrière les fourneaux commence à Saint-Vincent-des-Landes, dans le nord du département, en 2013.

L’idée était de monter ma formation ainsi qu’une sorte de crêperie d’application.

Mais entre l’apprentissage et les services, le rythme est éreintant.

En juin 2017, il décide donc de se consacrer exclusivement à son « école de crêperie » et installe sa cuisine dans le centre commercial de Kerlédé. « Près de la mer et proche des commerces», indique le professionnel à l’Écho de la Presqu’île.

Dans son local, il dispense une formation de 30 h sur 3 jours en petit comité, 1 à 3 personnes.

Je leur apprends les essentiels pour cuisiner de manière bonne et rapide et adapter sa pratique en fonction du projet : food-truck, événementiel, crêperie traditionnelle.

Du sarrasin dans les oreilles

En 10 ans d’activité, Le Père Le Roïc a formé plus de 500 personnes.

Des apprentis venus des quatre coins du monde, du Japon, des États-Unis, mais aussi de la presqu’île.

« Ça en fait des histoires à raconter », sourit le Nazairien de 65 ans qui « n’a pas encore envie de prendre sa retraite ».

Dès lors, une idée germe pendant la crise sanitaire : raconter des parcours et comprendre « pourquoi un jour, tu as voulu changer de vie en te lançant dans cette formation ».

Le podcast du crêpier voit le jour en 2022.

Au fil de la vingtaine d’épisodes, les auditeurs pourront découvrir l’histoire de Dany et Olavy qui ont ouvert une crêperie en Roumanie ou le parcours d’Arnaud, un Breton chez les Belges.

« L’idée est également de valoriser l’action des apprentis crêpiers pour convaincre les banques de financer leur projet. C’est aussi une façon de se vendre. »

Source : https://actu.fr