Tata Keken, les crêpes à la mode nippone
Morlaix (29) Ce concept, à mi-chemin entre les crêpes bretonnes et les takoyaki japonais, des boulettes de pâte fourrées, vise la franchise à l'horizon 2017.
Son beau-frère rêve de pancakes fourrés ? Samuel Arnaud relève le défi. "Avec les pancakes, c'était compliqué… Je me suis alors souvenu des takoyaki, ces boulettes de pâte fourrées au poulpe que j'avais goûté au Japon", raconte-t-il. Épaulé par son épouse Karine, ce Breton commande une plaque à takoyaki au Japon et effectue des tests auprès de ses amis pendant plusieurs mois. "On a adapté le mode de cuisson et modifié légèrement la pâte à crêpe pour qu'elle puisse tenir. Cela donne des Ty Keur, une bouchée sphérique de la taille d'une balle de ping-pong. On travaille uniquement avec des produits du marché, en circuit court, et on imagine des recettes originales, comme celle au poulet curry-ananas, qui est devenue notre best-seller", poursuit-il.
En janvier dernier, les Arnaud lancent leur concept, baptisé Tata Keken. Deux jours par semaine, ils vendent leurs créations sur les marchés de Carantec et Saint-Pol-de-Léon, dans le Finistère. Le soir, ils s'installent dans les bourgs aux environs de Morlaix et, le week-end venu, ils réalisent des prestations événementielles. "On a enfin réussi à faire de la finger food avec des crêpes ! Le public se montre très curieux. On reçoit beaucoup d'encouragements de la part des Bretons, et on a même des réservations pour les festivals de cet été", s'enthousiasme-t-il.
Ty Keurs et remorque : les clés du succès
Leur formule à 7 €, composée de six Ty Keurs au sarrazin et quatre au froment, remporte un franc succès, tout comme leur remorque. Un choix loin d'être anodin, explique ce crêpier atypique : "25 % des gens viennent nous voir car ils sont intrigués par la remorque. À elle seule, c'est un outil de communication. Je l'ai fait configurer directement auprès d'un fabricant de Shanghai. Avec ses 2,25 m, elle est optimale pour travailler à deux. Ce faible encombrement permet de réaliser tout type d'événement, et de se distinguer des food trucks plus classiques."
Prochain pari ? Se développer en franchise d'ici dix-huit mois. "Le droit d'entrée serait de 10 000 €, location de remorque comprise. Et dans dix ans, on sera présent à Tokyo !", lance Samuel Arnaud.
Source : http://www.lhotellerie-restauration.fr