Le crapiau
Repas traditionnel du Morvan, le crapiau tenait à l’époque une place majeure dans l’alimentation populaire de la région. Il reste aujourd’hui un met apprécié des Morvandiaux. Le crapiau peut se consommer en entrée ou faire un repas complet.
Le crapiau, également appelé crâpiau, crépia, crâpia, crépiau ou grâpiau, désigne une grosse crêpe salée qui tenait une grande place dans l’alimentation populaire en Morvan. Les crapiaux se consommaient aux champs, où on les coupait en morceaux. Les crapiaux constituaient parfois le repas du soir, agrémenté d’une salade de pissenlits.
Une crêpe salée et gourmande
Jadis, les crapiaux faisaient figure de pain. On les mangeait avec la soupe ou des viandes en sauce (de la potée ou du bœuf bouilli). On pouvait également trouver des crapiaux aux prunes sèches, et même des crapiaux au hareng pendant le Carême.
Selon la recette traditionnelle morvandelle, le crapiau se prépare, dans une poêle huilée, avec de l’œuf, de la farine de blé noir, du sarrasin ou du froment, du lait et d’eau, afin de délayer la pâte du crapiau et la rendre un peu claire, épaisse et salée.
On peut y ajouter des pommes de terre pour faire des crapiaux de treuffes, aromatisés de sel, de poivre, parfois de persil et d’ail, voire de crème fraîche.
La réalisation du crapiau est des plus sommaires. Elle consiste à confectionner une pâte assez consistante, mais coulante, comme des crêpes classiques, avec de la farine, un peu de lait, des œufs, du sel. Des morceaux de lard gras taillé en lamelles ou des oignons pourront être poêlés et l’on versera dessus une ou deux louches de pâte, de manière à obtenir une épaisseur d’un centimètre. Une fois cuite, on retourne la crêpe à la spatule, pour faire dorer la seconde face.
Les crapiaux peuvent faire une entrée ou un repas à eux seuls, sans oublier d’y ajouter une bonne salade ou un bon bol de bouillon.
Le crapiau, le mâle de la crêpe, reste un des plats les plus traditionnels des plus appréciés des Morvandiaux.